Un jour, j’aimerais immortaliser ma maman dans un livre

Le week-end dernier, j’ai écouté le dernier épisode de l’un de mes podcasts préférés, Akwabook. C’était un échange instructif entre Jessica et Aya Cissoko.

Je ne connaissais que vaguement Aya pour l’avoir vue brièvement dans le documentaire “Noirs en France” diffusé sur France 2.

J’ai appris lors de son échange avec Jessica qu’elle était triple championne du monde de boxe. Ça a fait son petit effet, j’étais impressionnée. Mais que faisait-elle sur un podcast littéraire ?

Jessica m’éclaire aussitôt en indiquant qu’elle avait écrit, entre autres, trois livres d’inspiration autobiographiques. À ce stade, je suis complètement tenue en haleine. Sport et littérature étant deux choses qui me passionnent.

Clou du spectaple, j’apprends qu’elle est d’origine malienne, que ses parents sont immigrés et que deux de ses livres portent des titres en bambara et en soninke (deux langues du Mali). Il ne m’en fallait pas plus, cette femme avait toute mon attention.

Son premier livre s’intitule “Danbé” qui signifie “dignité” en malinké. Le second “N’ba”, “ma mère” en bambara. C’est ce dernier titre qui m’interpelle aussitôt.

Tout au long de l’épisode, elle nous parle de sa relation complexe avec sa maman. Au décès de cette dernière, elle décide de l’immortaliser en lui rendant hommage dans un livre.

Cela a raisonné en moi de mille manières différentes. J’en avais les larmes aux yeux.

Leur cheminement m’a rappelée ma propre histoire avec ma mère. Une relation faite de hauts et de bas mais surtout d’incompréhensions. Elle m’a confortée dans ma volonté d’écrire un jour sur celle qui m’a donné le jour.

Lors de son dernier passage à Paris, j’avais d’ores-et-déjà soumis l’idée à ma maman. Elle m’avait répondu “Eh Dyna, ma vie a été si banale.”

Cela m’a brisé le cœur.

Je lui ai répondu que sa vie avait été riche de luttes et qu’elle avait énormément apporté en ce monde. Mais peut-être n’y ai-je pas mis assez de conviction parce qu’elle a souri et a changé de sujet.

Alors grâce à Aya, je veux un jour écrire sur ma mère, la dépeindre dans toute son humanité, dans toute sa complexité et lui rendre un vibrant hommage qui, je l’espère, sera de son vivant.

Mais avant, je vais m’imprégner des trois œuvres d’Aya, cette femme époustouflante, avec laquelle je partage des origines communes.

Cet épisode d’Akwabook a, je pense, été mon préféré, celui qui m’aura le plus marquée.

Merci ma Jess d’amour pour ce moment. 

Avec passion,
Dyna.